L’imagerie mentale active les mêmes zones du cerveau que l’entraînement physique réel.
L’imagerie mentale, aussi appelée visualisation, est une technique puissante de préparation mentale utilisée par les athlètes.
Ce qui la rend particulièrement fascinante, c’est qu’elle active les mêmes circuits neuronaux que l’exécution physique réelle des mouvements. Autrement dit :
Quand un athlète visualise une action sportive avec précision, le cerveau réagit de la même manière que s'il était en train de la réaliser physiquement.

Comment cela fonctionne ?
Lorsque vous vous imaginez en train d’exécuter un geste technique – par exemple, un tir au but ou un coup de raquette – votre cerveau envoie des signaux électriques aux muscles concernés, même si ceux-ci ne bougent pas.
Ces signaux neuronaux sont comparables à ceux envoyés lors de la pratique réelle. Cela montre que l’imagerie mentale permet de s'entraîner de manière invisible, avec des effets mesurables sur la performance.
Des preuves scientifiques convaincantes (voir les références en fin d'article)
Des études en neurosciences ont démontré que les athlètes qui utilisent l’imagerie mentale peuvent renforcer les connexions neuronales responsables des mouvements spécifiques à leur sport.
Un groupe de chercheurs a découvert que l’imagerie active le cortex moteur du cerveau, la zone responsable de la planification et de l’exécution des mouvements. Les athlètes qui s’entraînent mentalement améliorent ainsi leur coordination, leur précision et leur fluidité lors de l'exécution réelle des mouvements.
Les bénéfices pour les athlètes
L’un des grands avantages de l’imagerie mentale est qu’elle permet aux athlètes de répéter des mouvements sans les contraintes physiques de l’entraînement traditionnel.
Cela est particulièrement utile en période de blessure, où l’imagerie mentale peut maintenir la qualité des performances techniques tout en permettant au corps de se reposer.
En outre, la visualisation régulière renforce la confiance en soi, en créant un sentiment de familiarité et de contrôle avant une compétition.
Comment l’utiliser efficacement ?
Pour maximiser les effets de l’imagerie mentale, il est important de suivre quelques principes :
Visualisation en première personne : Imaginez la scène comme si vous étiez en train de la vivre, pas comme un spectateur extérieur.
Détails sensoriels : Intégrez des sensations telles que le toucher, le son, et même l'odeur pour rendre l’expérience aussi réaliste que possible.
Répétition régulière : Pratiquez l’imagerie de manière quotidienne pour renforcer les circuits neuronaux liés aux actions sportives spécifiques.
Tous ces principes sont détaillés sur la plateforme de formation du CVPM.
L’imagerie mentale, bien plus qu’un simple exercice de visualisation, est un véritable entraînement du cerveau qui produit des résultats concrets.
En activant les mêmes zones neuronales que l’entraînement physique, elle permet aux athlètes de s'améliorer sans contrainte physique, et d’optimiser leur performance mentale et technique.
Au CVPM, nous intégrons cette technique dans nos programmes de préparation mentale pour vous aider à tirer le meilleur parti de vos capacités, que vous soyez un amateur ou un professionnel.
Références scientifiques
Decety, J., & Jeannerod, M. (1995). Mental simulation of action: a functional framework for motor cognition. Nature Reviews Neuroscience, 2(6), 549-558.
Cet article explore comment la simulation mentale des actions engage des réseaux neuronaux similaires à ceux utilisés lors de l'exécution physique, soutenant l'idée que l'imagerie motrice peut améliorer la performance sportive.
Pascual-Leone, A., Dang, N., Cohen, L. G., Brasil-Neto, J. P., Cammarota, A., & Hallett, M. (1995). Modulation of muscle responses evoked by transcranial magnetic stimulation during the acquisition of new fine motor skills. Journal of Neurophysiology, 74(3), 1037-1045.
Cette étude démontre que la pratique mentale de mouvements moteurs entraîne des changements dans le cortex moteur similaires à ceux observés avec la pratique physique réelle.
Lotze, M., & Halsband, U. (2006). Motor imagery. Journal of Physiology - Paris, 99(4-6), 386-395.
Les auteurs examinent comment l'imagerie motrice active les mêmes réseaux neuronaux que l'exécution réelle du mouvement, en se basant sur des études de neuroimagerie fonctionnelle.
Guillot, A., & Collet, C. (2008). Construction of the motor imagery integrative model in sport: a review and theoretical investigation of motor imagery use. International Review of Sport and Exercise Psychology, 1(1), 31-44.
Cet article propose un modèle intégratif de l'imagerie motrice dans le sport, soutenant que l'imagerie mentale peut améliorer la performance en activant des zones cérébrales spécifiques.
Holmes, P. S., & Collins, D. J. (2001). The PETTLEP approach to motor imagery: a functional equivalence model for sport psychologists. Journal of Applied Sport Psychology, 13(1), 60-83.
Les auteurs introduisent le modèle PETTLEP, qui suggère que l'imagerie motrice est plus efficace lorsqu'elle est conçue pour être fonctionnellement équivalente à la pratique réelle, activant ainsi des zones cérébrales similaires.
Munzert, J., Lorey, B., & Zentgraf, K. (2009). Cognitive motor processes: the role of motor imagery in the study of motor representations. Brain Research Reviews, 60(2), 306-326.
Cette revue discute du rôle de l'imagerie motrice dans les processus cognitifs moteurs, en soulignant l'activation de zones cérébrales communes entre l'imagerie et l'exécution réelle.